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Le pavillon accoustique

21 novembre 2007

La mécanique du coeur

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Après un quatrième album, « Western sous la neige », sorti en 2002, oscillant difficilement entre bizarrerie originale et poétique et rock français qui les a définitivement projeté sous les projecteurs, et un cinquième en 2005, « Monsters in love », très singulier, qui faisait un rapprochement entre la musique du groupe et l’univers créé par Tim Burton, Dionysos revient en cette fin d’année avec non pas un album, mais un véritable conte musical.

Car en effet, bien au-delà de la musique et des dix huit chansons qu’on y trouve, ce qui accroche en écoutant ce disque est qu’un histoire véritablement émouvant, mais aussi d’une très profonde noirceur.
En quelques mots, Jack est né le jour le plus froid du monde, à Edimbourg en 1874. Son cœur en reste gelé, et la sage-femme qui s’occupe de lui le sauve en le remplaçant par une horloge. Cette prothèse, bien que vitale, lui impose de ne pas toucher aux aiguilles qui la fixe, de ne jamais se mettre en colère et surtout ne jamais se laisser tomber amoureux, sous peine de détruire ce substitut d’organe. Ce cruel destin est entravé le jour où il rencontre une petite chanteuse de rue, qui va enflammer son cœur d’un bonheur nouveau, mais aussi d’une terrible souffrance, lui faisant connaître les délices de l’amour comme sa dureté.

Dans cette vision triste, macabre et malheureusement réaliste de l’amour, se trouve une magie et une émotion palpable, vraiment très forte, et qui ne peut pas nous laisser indifférent, tant l’histoire et la recherche musicale sont intenses. Utilisant à merveille l’instrument phare des Dionysos, le yukulélé, mais aussi des bruitages de coucou qui rappellent l’horloge, le piano, la cloche, le xylophone, ce conte est une véritable exploration musicale, expérimentant, testant, mais sans jamais faire de fausse note. De même, le nombre de personnes ayant été conviées à la réalisation de la « Mécanique du cœur » est tout bonnement impressionnant, et rien que les noms donnent l’eau à la bouche. En vrac : Emilie Loizeau, Arthur H reprenant « When the Saints Go Marchin’in », Olivia Ruiz... mais aussi la présence surprennement agréable du slammeur Grand Corps Malade dans deux chansons excellentes basées principalement sur le rythme des paroles mais aussi les bruitages à la bouche, à l’image de Camille ; Jean Rochefort qui crie un très sympathique « Anda... Anda... Andalouiza ! » ; Eric Cantona très convaincant pour conter l’Epilogue.

Le seul regret que j’ai à formuler pour ma part est la présence trop effacée de Babet qui ne chante que dans un seul morceau.

En conclusion, la « Mécanique du cœur est mon coup de cœur (évidement) de cette fin d’année question disque, un véritable bijou qu’on peut écouter une centaine de fois sans se lasser, pour peu qu’on accroche à l’univers des Dionysos. Une réussite.

Tais toi mon coeur...
(Premier clip sorti de l'album, très esthétique et burtonien ^^)

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15 septembre 2007

La Fête de l'Huma en un concert: les Fatals Picards!

En allant à la Fête de l’Humanité, j’avais deux objectifs : voir les Fatals Picards et ne pas débourser un seul centime, afin de préserver les bonnes traditions communistes en faisant en sorte de ne pas enrichir les Grands Patrons, et ce même s’ils ne sponsorisent pas le festival.

Après une entrée à l’intérieur de la Fête de l’Huma en toute illégalité (en même temps, les communistes ne sont pas là pour faire du bénéfice, ils s’en foutent de savoir si t’as quinze ans ou plus), la bonne odeur des festivals musicaux se fait ressentir : canettes de bières jonchant le sol alors que ça n’a commencé que depuis trois heures, personnes à moitié titubant, chantant et tenant une bouteille d’eau qui ne contient pas que de la flotte, des stands de bouffe de Merguez-Frites, Kebab au confit de canard (véridique) ou Huîtres... Rajoutons à cela les particularités de l’Huma, a savoir les grands-parents communistes qui viennent avec leurs petits enfants, les stands pour te faire adhérer au PC, les T-Shirts du Che dans tous les coins, les toilettes payantes, les buvettes vendant du Che-Cola (ou du Coca Cola pour les plus à Droite) ; et nous voyons que c’est un lieu très sympathique, où convivialité, bonne humeur, paradoxe et joint font bon ménage.
Les plans étant payant, trouver la fameuse scène Zebrock où va avoir lieu le concert du soir ne va pas être de la tarte. Cependant, après un détour par la Rue Elsa Triolet, un magnifique panneau jaune nous indique où aller. Un sens de l’organisation magnifique chez ses communistes, nous pleurons de joie avant de nous rendre sur cette scène, où l’ambiance bat déjà son plein.

Peu de personnes sont regroupées devant, mais il apparaît néanmoins que ce sont des fans des Fatals, puisqu’ils entonnent tous ensemble des hymnes tels Djembé Man ou Chasse Pêche et Biture. Les picards sont dans la place, il ne reste plus qu’à attendre le groupe en chantant tout leur répertoire une première fois, pour s’échauffer avant qu’il ne soit entonné par nos Maîtres Picards.
Se laissant désirer, ils nous font patienter dix minutes de plus que l’horaire prévu les bougres, mais la fête battant son plein, nous ne les verrons pas passer. Finalement, 21H50 sonnant, ils arrivent sur scène tel de majestueux goélands, nous font un petit speech rapide avant de commencer fort : Pour se mettre dans une ambiance égocentrique et vaniteuse, ils ouvrent les hostilités en entonnant « On se demandait ». Les cris et la foule s’agitent, mais ce n’est pas encore l’Ambiance.
Sous les applaudissements de la foule, ils introduisent de façon décalée leur prochaine chanson. Le public attend impatiemment le nom de cette sus nommée chanson, mais ce n’est que lorsque nous entendons une mélodie rappelant les jeux d’argent que nous comprenons : « La Française des Jeux » commence, le délire nous prend, la Fête débute.

Une telle ambiance règne sur les premiers rangs où nous sommes que je sens que je ne vais pas tenir tout le concert, alors que mes voisins de deux mètres si. C’est pour cela que nous décidons, malheureusement, de nous éloigner un peu de la zone de turbulence afin de participer au concert sans mourir écrasé.
Ainsi, le concert nous permettra de chanter (ou gueuler) beaucoup des chansons du dernier album, dont Djembé Man, Seul et Célibataire, Moi je vis chez Amélie Poulain, Commandante mais aussi des ancienneté telles Chasse Pêche et Biture ou Goldorak est mort.
Mais c’est surtout avec Les Bourgeois que la foule s’animera et que le public se lèvera, criant en cœur une chanson parfaitement en accord avec l’ambiance : « Cette année encore il pleuvra à la fête de l’Huma, ça sera la faute des bourgeois ! Des BOUR-GEOIS ! », bien qu’il n’y ait pas l’ombre d’une goutte, nos voix s’égosillent sur ce refrain dément.
Sans compter le moment où la Sécurité de l'Emplois commença, des cris s'élèvent, l'Ambiance de folie est là, sans aucun doute nous sommes entourés de professeurs qui clament leur amour de cette chanson.

Terminons par le rappel qui nous aura permit de chanter à la gloire de Bernard Lavilliers malheureusement absent, de faire un hommage au public dans une autre dont le nom m'échappe et de nous reposer avec Dors mon Fils comme berceuse afin de clôturer le tout sur une note plus douce, mais tout autant rock.
Finalement, nous apprendrons dans ce concert que Superbus a refusé une chanson parce qu'ils ne comprenaient pas les parôles, et donc les Fatals en auront hérité; que Yvan nommera son gosse, après avoir hésité entre Marie-Georges et Jacques Martin (sur lequel ils se seront permit un peu d'humour noir), Emile-Louis ("Je m'appelle Emile Louis joliiiiiiie!") parce que les prénoms composés ça fait classe. Un bon bilan quoi.

Un excellent moment de divertissement, à ne pas en douter, qui ne peut être apprécier que si l’on connaît les chansons des Fatals bien évidement, mais passé cette étape, c’est un pur bonheur qu’on voudrait prolonger.
Ah, si seulement je n’avais pas eu sport le lendemain matin à 8H, peut être l’aurais je encore plus apprécié...

26 août 2007

The Seine is on Fire: Arcade fire a Rock en Seine 2007

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On les attendait. Avec sympathique, comme on attend quelqu’un après une absence de deux ans. Mais pour leur seconde prestation sur la grande scène de Rock en Seine, les canadiens exaltés d’Arcade Fire représentaient l’un des gros enjeux de cette édition 2007. Après être passé de petit groupe confidentiel gelé dans les latitudes canadiennes a révélation pop-rock universellement saluée comme l’une des meilleures formations actuelles, après être passé d’un producteur indé, au major, après s’être acheté une église près de Montréal avec le bénéfice des ventes de Funéral pour y enregistrer Neon Bible, les Arcade Fire viennent confirmer leur succès, précédés par leur réputation de communauté musicale a tendances mystiques assumées, et l’enthousiasme que suscite leur jeu scénique à la vas-y-que-je-joue-de-trois-instruments-par-morceaux-et-que-je-te-lance-mes-instruments-a-travers-la-scène.

Pourtant, ils ne sont ni gourous ni rock stars. Ils sont une dizaine. La scène est décorée de tubes au néon et d’étranges projecteurs rouges qui sont des petits écrans. Ils l’envahissent d’une incroyable quantité d’instruments, guitares, claviers, orgue étincelants, contrebasse, tom, violons, tambourins, batteries, cuivres. Ils ne se font pas trop attendre.

Leurs morceaux s’installent progressivement, mais l’ambiance ne tarde pas à gagner en substance, le parterre de fans, de plus en plus conquis, reprend Neon Bible et No Cars go  en cœur, s’enflamme définitivement sur Neigborhood, exulte sur Rebellion lies, trois chansons de leur premier album, qui, plus lumineux et plus évident, se prête mieux a une véritable communion musicale. Rebellion devait être la dernière, une apothéose, ensuite, après quelques performance de jongleurs (projecteurs sur pied, tambourins...)  les lumières s’éteignent, le groupe rejoint les coulisse, mais le publique plongé dans le noir continu de chanter les chœurs, un peu plus fort a chaque fois. Un rappel en forme de prière musicale, qui ne manque pas de gueule. Le groupe revient, joue Wake Up pour un final extatique sous une nuit sans nuages, à l’issue d’une journée miraculeusement épargnée par la pluie.

Rock en Seine 2007 mérite son visuel angélique, le publique marche vers la sortie, l’âme repue de musique, conquit par la performance des multi instrumentistes qui conclue en beauté une journée riche en performances déjantées (The Noisettes et sa chanteuse contorsionniste et coiffée de plumes, MIA) surprenantes et poétique (Emilie Simon et ses instruments bizarroïdes, qui réussie à donner une vraie énergie à des chansons qu’on craignaient molles en live) ou musclées (Rodeo Massacre, The Hives).

La messe est dite.   

ReS1

28 juin 2007

Les Ogres de Barback

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Je viens ici vous parler d'un groupe que j'ai été obligé d'écouter (si si quand votre père vous harcéle pour que vous achetiez les disques d'un groupe qu'il a entendu par hasard un soir à la radio ça devient une obligation) et qui part sa qualité m'a conquise. Agréable, rafraichissant, simple (pas dans le sens benêt hein!)... Et surtout ils ont (à mes yeux) une qualité énorme: il n'ont pas sacrifié la musique aux paroles ou l'inverse. Ils sont bons tout simplement autant au niveaux musique qu'aux niveaux paroles. Bref je vous recommande vivement d'en acheter (et j'ai dit acheter!) au moins un album... parce que le meilleur moyen de comprendre ce que je raconte c'est tout d'même d'ecouter le groupe dont je parle!

Tréve de blabla personnel. Voici leur Bio qui m'a gentillement été fournie par leur site officiel (que je remercie encore au passage!).
Lien vers le site officiel: les Ogres de Barback

LES OGRES DE BARBACK
DU SIMPLE AU NEANT

Nouvel album
Nouveau spectacle en tournée

Après une saison 2005-06 qui l’aura vu sortir pas moins de deux disques live et un double dvd, effectuer une tournée triomphale [plus de 80 dates à guichets fermés pour près de 120 000 spectateurs !], la fratrie Burguière, « quatuor le plus atypique de toute la francophonie » selon les Francofolies de Montréal, est déjà de retour dans les bacs et a repris la route pour présenter son nouveau spectacle. Insatiable !

Nouvel album

Et de dix !
    Ce nouvel album studio surprendra ceux qui n’ont pas senti poindre ces dernières années une nouvelle maturité autant que ceux qui, pour ne les avoir jamais véritablement écouté, les réduisent à une dimension festive. Mais il étonnera également les familiers des Ogres, tant il marque un élargissement vers de nouveaux territoires musicaux.

    Sur Du simple au néant [qui succède à Terrain Vague, sorti en 2004 et écoulé à plus de 50 000 unités], les Ogres sont partis en ballade hors de leur champ musical pour constituer leurs traditionnelles liste d’invités [Magyd Cherfi, Madina N’Diaye, Loo&Placido, Daniel Mermet…] et série de nouveaux instruments [orgue d’église, theremin, harmonium, batterie…]. Ainsi, tout en restant immédiatement identifiable, ce disque, qui jouit une nouvelle fois d’une précision de joaillier au niveau des arrangements, accueille en son sein un certain nombre de compositions qui marquent une véritable évolution musicale.

    La plume de Fred reste, quant à elle, plongée dans l’encre d’un engagement citoyen et exsude plus encore que d’ordinaire une profonde humanité. Substantif qui, doté ou non d’une majuscule, s’impose sans prétention comme le thème central de cet album. Parfois sombre, ou mélancolique, mais jamais désabusé, ce disque apparaît, dans l’histoire du groupe, comme étant celui qui est le plus porteur de sens.

    Enfin, cet album ne serait pas ce qu’il est si les Ogres n’en avaient confié le mix à Nick Sansano [Noir Désir, Sonic Youth, Zebda…]. Le maestro, en prenant parfois le parfait contre-pied de ce qui leur semblait évident, les a conduits sur de nouveaux chemins. Et apporté sa précieuse pierre à ce projet, qui marquera, en tout état de cause, une étape majeure dans le parcours des Ogres.

Dixième disque, soit. Sacrément loin d’être le dix de der.

Actualité de ce nouveau disque

    Sorti en milieu de semaine, donc n'ayant bénéficié que de quatre jours de commercialisation, Du simple au néant s'est invité directement à la 17ème place du Top Albums, s'inscrivant au 3ème rang des sorties de la semaine, derrière IAM et Timbaland. Depuis cet excellent démarrage, le succès ne se dément pas, les Ogres affichant plus de 25 000 exemplaires écoulés à la mi-mai. Et les nouvelles commandes affluent toujours au label… Et ce, rappelons-le, alors que le quartet familial continue son chemin dans la plus totale indépendance, ce disque étant une nouvelle fois entièrement produit et distribué par Irfan, son label.

    En pleine crise de l’industrie du disque, les Ogres ne cessent de vendre toujours plus d’albums. Joli pied de nez.

    La croissance exponentielle du public du groupe ces dernières années trouve ainsi un écho significatif dans les bacs. Tendance déjà constatée la saison dernière avec les excellents chiffres de vente des deux disques enregistrés en public, parus à six mois d'intervalle, et dépassant à eux deux les 60 000 exemplaires écoulés. Sans même évoquer le dvd, sorti à la même période déjà certifié Or et en passe de devenir Platine.

    Et la nouvelle tournée, qui reste le principal vecteur de communication pour les Ogres eu égard à l’indifférence dont continuent à faire preuve certains médias nationaux, ne fait que commencer...

Nouveau spectacle en tournée

    Affichant plus de onze cents concerts au compteur, les Ogres ont présenté entre octobre 2005 et décembre 2006 leur dernier spectacle [sans conteste le plus beau qu’ils aient jamais proposé jusqu’alors] en France, ainsi qu’en Suisse, en Belgique et au Québec. Cette tournée, triomphale, d’un peu plus de quatre-vingts dates – sur des jauges de 800 à 2 500 places – a véritablement marqué le franchissement d’une nouvelle étape.

    De Paris [deux Olympia] aux Francofolies de Montréal [prestigieux Théâtre Maisonneuve], du 30ème Printemps de Bourges à Nantes [La Cité des Congrès], de Lyon [La Bourse du Travail] à Toulouse [La Halle aux Grains, doublée], tous les concerts, sans aucune exception, se sont joués à guichets fermés.

    Cela démontre parfaitement le développement exponentiel de leur public ces dernières années.

    C’est avec un nouveau spectacle, construit sur la base du précédent, que les Ogres reprennent la route en avril. Un certain nombre de titres du nouvel album viennent naturellement rejoindre la longue liste des chansons présentées. Ainsi, aucun des morceaux majeurs ne manque à l'appel, certains étant réorchestrés ou joués dans des configurations instrumentales inédites. Les Ogres, non contents de jouer déjà de trente cinq instruments, en ont encore apprivoisé de nouveaux, dont l’étonnant et trop peu connu theremin [inventé par un physicien russe en 1919 !]. Tous ces instruments sont présents sur scène au début du set, virevoltant entre les mains des musiciens précis que sont aujourd’hui les Ogres dans un ballet encore plus surprenant qu'à l'accoutumée. Mais ce spectacle généreux – plus de deux heures – a subi d’autres nombreuses et notables évolutions. Ainsi, la vidéo s’y fait une place confortable tant dans les contenus que dans les supports. Plusieurs écrans mobiles, parfois reliés entre eux, viennent s’intégrer en tant qu’éléments de décor permettant de repenser l’aspect visuel dans sa globalité. D’autres nouveaux éléments viennent également s’inscrire dans une scénographie aussi originale que réussie. Très joliment pensée, agencée et mise en lumières, la scène se décompose au fur et à mesure du spectacle pour ne plus être qu'un espace
vide au moment du final. Celui-ci, que l'on ne vous dévoilera pas ici, met en scène une idée d'une beauté, d'une simplicité et d'une poésie qui laissent rêveurs. Une nouvelle fois, malgré tout ce à quoi ils ont déjà pu nous habituer, les Ogres surprennent et ravissent. Chapeau.

Actualité de cette nouvelle tournée

    Depuis début avril, les salles où est présenté le spectacle majestueux [c’est la critique qui l’affirme] de l’atypique quartet continuent d’être systématiquement prises d’assaut, sur des jauges de 1 200 à 1 500 places de moyenne, partout dans l’Hexagone [mais aussi à Bruxelles, où les Ogres ont chaviré les deux mille spectateurs de l’Ancienne Belgique].

    Et les festivals majeurs s’enchaînent. Après Paroles & Musiques et Alors… Chante !, la fratrie jouera prochainement à Dour, aux Francos de La Rochelle [où est programmée une « Fête aux Ogres »] mais aussi de Spa, aux Trois Eléphants… Et concluera son été sur la grande scène de la Fête de l’Huma, avant de s’offrir un Grand Rex mioctobre, en prélude des trois Olympia de février 2008.

    A partir de l‘automne 2007, les Ogres, outre les concerts qu’ils continueront à donner normalement, arpenteront également un certain nombre de villes de France dans lesquelles ils se poseront trois soirs de suite dans trois lieux différents pour présenter ce spectacle à plusieurs milliers de spectateurs par ville. Sont déjà programmées des Triplettes à Toulouse [octobre], Nantes et Lyon [novembre], Grenoble [février]… Cette tournée s’achèvera fin mars 2008 par une Triplette à… Bruxelles !
Puisque l’on vous dit que ces gens-là ne font jamais les choses comme tout le monde…

Biographie

C’est une déjà longue histoire. Foncièrement singulière et profondément marquée du sceau de la liberté, à tous niveaux. Prenons donc le temps pour une fois de conter dans le détail cette si jolie histoire qui regorge
d‘innombrables expériences, d’audacieux projets aboutis, de rencontres multiples, d’amitiés profondes et de voyages. Revêtant presque les atours d’un conte à son origine, cette histoire pourrait s'ouvrir sur un "Il était une fois dans une commune de l'agglomération de Cergy Pontoise...". Les Ogres de Barback sont les quatre premiers enfants d’une maman mélomane et d’un papa musicien qui aimait à accrocher des instruments au mur de leur maison, au sein de laquelle résonnaient les notes de Brassens, Perret, Brel ou Ferré. Ces instruments, les enfants apprirent à les apprivoiser. Chacun à leur manière. Alice et Mathilde, jumelles studieuses et appliquées, intégrèrent le Conservatoire, de violoncelle pour l’une et de piano pour l’autre, tandis que leurs aînés Sam et Fred, guitare ou violon et accordéon maladroits en main, préférèrent l’école de la rue et des copains de lycée. Nous sommes à la fin des années 80.
Renaud est toujours anarchiste, Têtes Raides existe déjà depuis quelques années et la vague du rock alternatif n’a pas fini de déferler sur la jeunesse hexagonale. Il est important de noter ici que tous ces artistes ont pris place auprès des maîtres précités au sein du panthéon musical de la fratrie Burguière. Et que c’est toujours au coeur de cette culture mixte que se nourrissent les compositions des Ogres, à laquelle il faut évidemment ajouter les musiques tziganes, reflet d’un mode de vie dans lequel ils se retrouvent.
Les Ogres de Barback naissent officiellement en 1994. Ils se produisent partout où ils le peuvent au rythme effréné de cent cinquante prestations par an. « On jouait sur les marchés, dans le métro à s’en essouffler, dans les bars, les cafés, sur les rues, les pavés » chante Fredo dans La Manche, retraçant les débuts et le plaisir inextricable qui les berçait, traçant les contours d'un avenir que les Ogres n’ont jamais envisagé autrement que dans la musique.
Comme une évidence.
Rapidement, ils se dessinent une identité. A cet égard, il est révélateur de constater que l’un de leurs tous premiers morceaux, le désormais fameux Rue de Panam, hymne gouailleur anarco-libertaire, soit devenu et resté un hymne fédérateur entonné par le public lors de chacune de leurs prestations. L'esprit du travail des Ogres est déjà présent dans plusieurs de ses composantes au sein de ce titre : une instrumentation acoustique, des arrangements soignés, une capacité à composer une musique qui, tout en pouvant se faire joyeuse, ne bascule jamais dans le festif basique, un sens de la construction qui laisse une place aux plages instrumentales, un texte en forme de chronique réaliste, populaire au sens noble du terme, égrenant quelques vérités sans prétendre donner de leçons ou verser dans la démagogie. Même si l'instrumentation s'est nettement enrichie depuis tant par l'apport de nouvelles sonorités que par la parfaite maîtrise actuelle des nombreux instruments pratiqués, si le propos a mûri et s'est étoffé, que la plume s'est affinée, il n'en reste pas moins que cette chanson a jeté les bases de l'adhésion d'un public transgénérationnel et nombreux.
Se produisant partout, ils multiplient les rencontres. Notamment avec Néry (ex-VRP) qui les emmène en tournée. En 1997, Rue du temps, album autoproduit, se pose comme la première pierre discographique dans le jardin des Ogres. Comme il se doit, sa sortie est célébrée par une tournée parisienne des... bars, qui s'achèvera en apothéose dans un Café de la Danse comble et comblé.
Faisant preuve d'un état d'esprit qu'ils qualifient de punk - schématiquement, toujours foncer sans se poser de questions - les Ogres ne quitteront désormais plus la scène, allant à la rencontre d'un public qui s'étend sous l'effet d'un bouche-à-oreille d'une rare ferveur. C'est donc sur la route que les Ogres vont travailler et présenter ainsi au fur et à mesure leurs nouvelles compositions, comme un état des lieux permanent de leurs avancées. Ils n'en ont probablement pas conscience alors, mais ils sont en train de développer un mode de vie artistique qui les caractérise encore aujourd'hui et qui n'est pas la plus anecdotique de leurs singularités. Le schéma traditionnel album / tournée promotionnelle ne trouve aucune application chez eux. Ils ne sont jamais hors actualité puisqu'ils ne cessent de jouer, enrichissant constamment leur répertoire et ne s'arrêtant de tourner que pour en livrer une nouvelle trace discographique.
Chacune de leurs productions - autre fait rare - élargit encore le cercle déjà important de leurs fidèles. Il s'agit là d'une autre constante dans leur histoire : les amateurs du groupe sont véritablement fidèles, il ne les perd pas, il ne fait qu'en séduire de nouveaux. C'est l'une des multiples raisons qui expliquent son succès actuel. Ne s'inscrivant pas directement dans une lignée, les Ogres sont les passeurs d'un univers attachant et tolérant, où l'on rend hommage aux humbles, aux petits et à leurs destins cabossés, où l'on narre, entre réalisme et poésie du quotidien, des tranches de vies familières, des amours avortés, l'âpreté des désillusions mais aussi la puissance des espoirs. Plus que vraiment engagés, n'ayant pour but que de suggérer des pistes de réflexion, nombre de leurs textes portent la marque des préoccupations citoyennes de gens impliqués et responsables.
En 2000, leur nécessité viscérale d'indépendance et de totale liberté leur impose de larguer les amarres d'un cheminement traditionnel dans lequel ils ne se retrouvent pas. Ils structurent l'organisation de leurs tournées, se lancent dans l'excitante mais délicate aventure de la création d'un label, Irfan, et récupèrent la distribution de leurs disques. Les Ogres ont désormais toutes leurs cartes en main.
Tout cela participe du fait qu'ils aient une telle faculté à séduire et/ou fédérer d'innombrables groupes. La galaxie de leurs amitiés avec toutes sortes d'artistes est en effet impressionnante. La prochaine étape de notre jolie histoire est, à ce titre, particulièrement évocatrice.
A bien y réfléchir, il leur reste une liberté à conquérir : celle de jouer où ils veulent et quand ils le souhaitent. Naît alors l'un des projets les plus représentatifs de leur démarche. Il existe une façon d'aboutir à cette ultime liberté. Il suffit de se doter de sa propre salle itinérante : un chapiteau. Ils montent trois dates événementielles à Paris, entourés de groupes amis (tous invités à profiter ultérieurement de cette chaleureuse salle sous toile) dont les recettes serviront à financer ce projet. Le Latcho Drom ["bon voyage" en tzigane] est né.
Il part sur les routes, se posant dans des villes dépourvues d'équipements culturels et y passant la semaine. Des groupes ou autres types d'artistes locaux sont invités à s'y produire et une formation amie est toujours du voyage. Ainsi les Ogres s'offrent selon leur désir un nouveau, triomphal et inattendu tour de France. Le genre de tournée qui crée des amitiés profondes avec les artistes qui en ont partagé une ou plusieurs étapes. C'est ainsi que se dessine la prochaine aventure - hautement emblématique - de la famille Burguière.
Avec Les Hurlements d'Léo, la plate-forme des affinités artistiques et humaines est large. Suffisamment pour envisager de partager maintenant rien moins qu'un tour d'Europe sous chapiteaux. A l'automne 2001, ils enregistrent un album "live", sous l'explicite nom de Un air, deux familles, sur lequel les deux groupes jouent ensemble les morceaux de chacun d'eux, font des reprises de haute volée [dont le désormais incontournable Salut à toi] et livrent des compositions communes. Les importantes ventes de l'album financeront le périple européen de l'été suivant.
Entre temps, une quinzaine de dates - sans chapiteau - est prévue en France. Partout, dans des salles de mille à deux mille places, ils jouent à guichets fermés et déclenchent une impressionnante frénésie. Les sollicitations arrivent de toute la France pour des concerts supplémentaires. Mais les Ogres ont une façon de travailler leurs projets à laquelle ils ne dérogent pas, quel que soit le succès obtenu. Un air, deux familles se devait d'être éphémère, il l'est resté. L'épopée européenne traverse cinq pays [Belgique, Allemagne, Pologne, Roumanie, Suisse], met sur la route une trentaine de personnes au sein d'une véritable caravane de cirque, avec son lot de galères et de camions rincés, et s'avère, comme attendue, une source incroyable de rencontres, d'expériences, d'anecdotes et d'émotions en tout genre. Une inoubliable aventure humaine, en somme.
Deux mois plus tard, les Ogres présentent leur premier spectacle pluridisciplinaire. Ils prennent d'assaut la Cigale deux soirs de suite pour y présenter leur Grand Cabaret qui voit se produire sur la même scène artistes de rue ou de cirque, vidéastes, humoristes et musiciens en tout genre, dont Pierre Perret, que la superbe reprise de son Au café du canal, devenu un classique du répertoire des Ogres, avait attiré vers ces quatre jeunes gens. Au point qu'une amitié se lie et qu'il fasse appel à eux pour réaliser les arrangements de la moitié des titres de son dernier album.
Jamais rassasiés, ils se jettent dans la concrétisation d'une nouvelle idée de Sam et Fred, qui viennent de découvrir les joies de la paternité : enregistrer un disque pour enfants. Inévitablement, le projet s'étoffe et La pittoresque histoire de Pitt Ocha devient un album de vingt chansons, agrémentées d'un conte et d'un jeu sur Cd-Rom, mais surtout interprétées et composées par une ribambelle impressionnante d'artistes : La Tordue, Tryo, Pierre Perret, La Rue Kétanou, Les Hurlements d'Léo, Néry, K2R Riddim, Debout sur le Zinc, Polo, Matchboxx... Le Peuple de l'Herbe assure même la mise en musique du conte. Ce disque, qui ne fût pas défendu sur scène (et pour cause), trouva tout de même plus de 60 000 acquéreurs ! Chiffre rare dans l'industrie du jeune public. Ce qui, au passage, fit le bonheur de Handicap International qui perçut un euro par disque écoulé. Les Ogres, c'est aussi ça.
A ce point du récit, tout le monde aura bien compris comment fonctionnent ces gens-là. Ils ont choisi ce métier tant pour le plaisir qu'il leur procure en tant que musiciens et qu'ils aiment à partager avec les gens, que pour le bonheur qu'ils ont à multiplier les rencontres et à concevoir des projets. Ces deux derniers points se nourrissant perpétuellement l'un l'autre.
Nous sommes en 2003. Les Ogres viennent de rencontrer les six musiciens fous de la Fanfare du Belgistan. Les salles ne désemplissent plus quelles que soient leurs capacités d'accueil et, partout, le public exulte.
Portés par le flot des expériences vécues, les Ogres livrent alors probablement leur plus bel album. Terrain Vague traduit une forme d'aboutissement, les Ogres y faisant la preuve d'une nouvelle maturité. Les orchestrations n'ont jamais été aussi riches et précises, la voix de Fred aussi posée, les émotions aussi finement transcrites. L'esprit des Ogres dans ce qu'il a de meilleur baigne l'album. Le public ne s'y est pas trompé et a fait du très beau Terrain Vague leur plus gros succès, l'album franchissant, en ces périodes de vache maigre pour le marché du disque, la barrière symbolique des cinquante mille exemplaires.
1994 - 2004 : le calcul est vite fait. Sans même avoir vu le temps filer, d'un projet à l'autre, les Ogres atteignent leur première décennie. Et ça, ils entendent bien le fêter ! D'abord, c'est une opportunité de faire la fête avec un maximum de complices musiciens et de ce public qu'ils respectent tant [Les tarifs qu'ils pratiquent aussi bien pour la vente de leurs albums que pour l'entrée à leurs concerts, le soin qu'ils accordent à leurs pochettes de disques ou à la création de leurs spectacles sont suffisamment évocateurs pour qu'il ne soit pas nécessaire d'en rajouter]. Ensuite, c'est l'occasion d'une tournée événement dans de grands lieux. Enfin, c'est une façon de démontrer au plus grand nombre qu'on peut durer et développer une vraie belle carrière en marge des circuits traditionnels de l'industrie du disque et des médias, en toute indépendance et sans avoir jamais fait la moindre concession. De célébrer, en somme, un bout de chemin qui force le respect, l’admiration même souvent. Car les Ogres de Barback sont devenus, à leur corps défendant, rien moins qu’une référence comme il n’en existe que peu dans l’Hexagone, et se sont imposés comme un véritable modèle alternatif.
Pour la première fois de leur parcours, les Ogres marquent alors une pause. Pas pour souffler, pas par manque d'envie, juste pour cause de naissance chez Mathilde comme chez Sam. Fredo, qui embarque Alice dans l'aventure, en profite pour mener enfin à bien un projet qui lui tenait à coeur depuis longtemps : rendre hommage à celui qu'il considère comme peut être le plus important de ces inspirateurs, Renaud. Il montera donc quelques concerts Fredo chante Renaud, avant de leur donner dernièrement un prolongement discographique, paru en toute évidence chez Irfan.
Les enfants sont nés, la fratrie a repris le travail à son rythme habituel : elle a monté un nouveau spectacle, sorti un album live et un double dvd, parcouru les routes de France et trouvé le temps d’enregistrer un nouveau disque en public…
Cette nouvelle tournée s’est avérée triomphale, les Ogres faisant le plein partout, sans exception, dans des jauges plus importantes qu’à l’accoutumée [de 800 à 2 500 places], s’arrêtant dans des lieux prestigieux qui leurs étaient encore inconnus [Olympia, Cité des Congrès, Bourse du Travail, Halle aux Grains…].
Les deux albums enregistrés en public connaissent des chiffres de ventes rares concernant des opus live [plus de 40 000 pour Concert, plus de 20 000 pour Avril et Vous, paru six mois plus tard].
Enfin, le double dvd leur a valu leur première certification Or [plus de 10 000 exemplaires vendus], et pourrait doubler la mise rapidement.
Grosse saison !
Nous sommes en 2007. Notre récit qui n'a laissé aucune place à l'affabulation ou à l'exagération touche à sa fin en rejoignant l'actualité des Ogres.
Au regard de tout ce que nous vous avons ici narré, posez-vous la question : combien de groupes connaissez-vous qui aient fait preuve au long de leur parcours de tant d'inventivité, d'audace, de constance dans la qualité, de détermination, de sens du partage, d'absence de compromis et d'un tel ancrage viscéral à l'idée même de liberté ?
Cherchez bien.
La jolie histoire des Ogres est encore loin de son terme. Ces jeunes gens vont continuer à nous accompagner longtemps. C'est une vraie chance.

Repères chronologiques et discographiques

1992 : Les frangins jouent à cette époque au sein des Minoritaires, groupe de rock alternatif qui n'a d'autre ambition que le plaisir immédiat. Sam et Fred se situent déjà dans une autre logique, à long terme celle-ci.
1993 : Renvoyant les Minos dans l’attachante boîte à souvenirs des groupes de lycée, ils montent un duo insolite (violon, accordéon), avec lequel ils font la manche et quelques petits concerts.
1994 : Conscients des limites que leur impose cette formation, ils invitent naturellement leurs petites soeurs - qui n'ont que quinze ans - à les rejoindre. Naissance officielle des Ogres de Barback.
1997 : Rue du temps, album autoproduit, se pose comme la première pierre discographique dans le jardin des Ogres.
1999 : La seconde de ces traces, Irfan (le héros) - clin d'oeil à un personnage du Temps des Gitans d'Emir Kusturica - paraît.
2000 : Désormais adeptes d'un rythme cher à Woody Allen, ils publient Fausses notes - Repris de justesse. Mini double album [11 titres], il s'articule autour de deux thèmes : un disque enregistré live "à la maison" [l'EMB de Sannois, dans le Val d'Oise, où ils ont de tous temps multiplié concerts et résidences] et une galette de reprises qui donnent un juste aperçu des références qui ont nourri leur insatiable appétit de création [Brassens, Renaud, Perret, Béru, Mano Negra, Têtes Raides].
2001 : Sortie de Croc' Noces. Comme chacune de leurs productions, il recèle plusieurs morceaux majeurs de la discographie des Ogres.
2002 : Parution de l'album live Un air, deux familles, écrit, joué et composé avec les Hurlements d'Léo.
2003 : Sortie de La Pittoresque histoire de Pitt Ocha, disque pour enfants réalisé avec la collaboration d'une impressionnante collection d'artistes
2004 : Le 8 avril, jour des vingt-cinq ans des jumelles, parution de Terrain Vague, probablement leur plus bel album à ce jour. Les Ogres s'y offrent notamment le luxe d'un morceau au casting aussi improbable qu'impressionnant sur l'exquis 3-0 que le Brassens de La ballade des gens qui sont nés quelque part aurait sûrement goûté à sa juste valeur. Dénonçant le chauvinisme, chaque invité de ce tour de France [Sanseverino - Paris / Fanch - Rennes / Les Hurlements d'Léo - Bordeaux / les frangins Amokrane de
Zebda et les Fabulous Trobadors - Toulouse / La Tropa - Lyon / Weepers Circus - Strasbourg / Loïc Lantoine - Lille] y va de sa diatribe dénonçant les travers des habitants de sa ville. Enfin, cerise sur le gâteau, les Ogres s'adjoignent les services du Josem, jeune orchestre symphonique, notamment sur le sublime Monsieur perd ses copains.
2005 : Parution de Concert [album live enregistré avec La Fanfare du Belgistan], simultanément à la sortie du double Dvd 10 ans d’Ogres… et de Barback.
2006 : Sortie de Avril et Vous [nouvel album enregistré en public, en version intimiste cette fois]

rappel du lien vers le site officiel :  les Ogres de Barback

14 février 2007

Ta-Dah, des Scissor Sisters

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Ta-Dah est le second album des Scissor Sisters, groupe déjanté new-yorkais qui s’est constitué au lendemain des attentats du 11 septembre, avec pour ambition de prendre le contre-pied complet de la morosité. Ca a donné leur premier album en 2004, véritable bijou capable de faire se trémousser immédiatement sur les pistes de danse les plus réfractaires d’entre nous. Ils reviennent donc avec Ta-Dah, et si le résultat est globalement toujours aussi savoureux, je regrette néanmoins un aspect un peu répétitif, et une impression de lissage de l’album qui le rend moins enlevé que son précédent à mes yeux. L’effet de surprise en moins certainement. Mais cela reste un album vraiment plaisant, gai (avec et sans jeu de mots, comme on veut), prenant, avec des inspiration pop plus prononcées, et un côté entertainment clairement affiché. Comme dans le premier album, deux tendances se dégagent des titres proposés. D’une part ceux festifs qui ont fait le succès du groupe, et d’autres part ceux plus doux et narratifs, moins aboutis pour moi, ou simplement auxquels je suis moins sensibles. Pour moi, deux chansons deviennent ainsi les emblèmes de l’album : I Don’t feel like dancin’, complètement délirant et jouissif, et The Other Side, très beau morceau mélodique. C’est peut-être d’ailleurs cela que je pourrais reprocher à l’album : une sorte d’uniformité d’ensemble faute de mélodies plus singulières. Toutes les chansons sont bien, mais elles se ressemblent, et celles qui surnagent proposent vraiment une trame mélodique originale. Cette singularité était plus prononcée dans le premier album. Mais on peut noter quelques amusements sympathiques comme Intermission qui en plus d’être mignon nous fait voir la composition de l’album, sa trajectoire. Ca part d’ailleurs sur les chapueaux de roues avec les quatre premiers titres. Un album peut-être plus composé et léché dans son ensemble, mais moins tout fou, plus talentueux mais moins génial que le premier. Mais talentueux c’est déjà pas mal ! Je ne saurai donc trop vous le conseiller malgré ces quelques réserves. C'est vraiment très bon et ça remonte le moral dès que ça tourne!

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1 janvier 2007

Il était une fois... la Brigade

Alors voilà un petit article qui me tient grandement à coeur car il va me permettre de rendre hommage à une très très bon collectif rap du nom de, comme vous l'avez sûrement tous déjà devienez, La Brigade (hein ? c'était facile... Comment ça non ? T'avais pas trouvé toi ? Tu serais pas resté trop longtemps avec Notre Tyran Liloo toi ? Hum... Bref !). Et comme je suis peut-être le seul de l'équipe du blog a vraiment aimé le rap, c'est moi qui me charge de faire cet article, dommage pour vous, vous êtes pas tombé sur le moins fou du pavillon...
Donc voilà, on va d'abord passé vite fait par le côté rébarbatif de la chose (non seleniel je ne parle pas de toi <--- Prenez des notes messieurs, dames, ça c'est ce que l'on appelle une attaque gratuite ^^), ou de l'artcile si vous préférez, c'est-à-dire la bio... la bio... Oui ? quelqu'un a trouvé ? Allez-y madame. " La biodiversité ! ". Oui bien sûr... * Que quelqu'un aille me chercher une camisole, on a un cas là... *. Non il s'agit en fait de la biographie, que j'essaie d'amener avec plus ou moins d'humour ( Qui a dit plus moins que plus ? En plus ça veut rien dire... ). On a le choix entre le copier/coller ce qui donnera un truc complet, ou une biographie de mon cru et là on est pas sorti de la berge, et vous du pavillon des fous (oui mais fallait pas venir hein... On vous a pas forcé que je sache, donc maintenant vous assumez et vous restez jusqu'à la fin, sinon tronçonneuse et là je sens que notre Tyran Préféré va prendre son boulot très à coeur ! Mwahahahaha).

Donc à vous de choisir... Le copier/coller vous voulez ? Pourquoi ? Parce que vous voulez échapper à mon humour désastreux ? Bin voilà vous avez gagné, 'fallait pas me chercher. Ce sera un copier/coller dans lequel j'insèrerais mes vannes. Ha ha, on fait moins les malins là hein ?
Allez c'est parti :

 

La Brigade est un collectif de rap fondé en 1992 et composé au départ de 12 membres, originaires pour la plupart de la banlieue parisienne. Parmi les rappeurs, on retrouve aujourd'hui : Base (Le Paranormal, comme seleniel donc...), Acid (L'Alchimiste, un manga dont il faudra qu'on vaus cause ^^), Fredo (L'Agent Double, non il n'a pas joué dans un James Bond), 2 Fray (L’Expert, comme la série, sauf que lui il opère seul), Doc K (Le Pacificateur, "Appelez-le Schwarzie"), le K-Fear (Le Blackalauréat, je ne sais pas s'il l'a eu ^^), John Deïdo (L'Agent Spécial, agent numéro 009), ainsi qu’un Brigadier Fantôme (bouh ça fait peur !), dit Le B.F ; Ziko et Vice-D ayant quitté le groupe.

 

Au fil des années (quelle jolie intro), La Brigade s'est imposée dans le paysage rap français (et quel paysage). Issu du 92 (Hauts-de-Seine donc. Ca vous avance pas plus mais sachez juste que c'est en région parisienne, donc pas très loin de chez moi), cette corporationcollectif (!) (vous allez pas me le faire répéter !) de 12 rappeurs a du vraiment persevérer pour se faire connaitre : le premier maxi (c'est-à-dire en gros un CD avec peu de titres dessus pour ceux qui se demandent ce que c'est. Si j'en ai vu parmis vous avec des têtes d'ahuris... Et oui j'ai l'oeil...), "J'ai rendez-vous", sorti en autoproduction en 95 (1995...) avait été réalisé avec les moyens du bords (mais lequel ? Là réside une zone d'ombre sinistre ce la carrière de ces jeunes rappeurs...) ! Leur 2ème maxi (96), réédité sous la forme d'un maxi blanc est un maxi qui a fait date, puisqu'il inclut les titres avec Lunatic "16 rimes", "La vie est une" et "membre de la brigade" (apparemment de ons titres donc). Bref que du bon et un son meurtrier (15 ans de réclusions criminelle...) signé Ziko.

 

Le 3ème maxi n'arrivera pas en revanche au même niveau (dommage...) : pas de titre qui se démarque vraiment (pourtant y'en a qui ont fait de bons appels de balle... Ca va c'est juste qu'en ce moment avec la Coupe du Monde je ne pense qu'à ça). Ceci étant dit, la qualité de maxi "noir" est tout de même appréciable (ouf !). Un 4ème maxi (début 98 = date de sortie...) réctifie le tir : "J'me fous du boss" (il va se faire virer s'il continue lui), ça c'est le titre du maxi, non je dis ça parce que la tournure des phrases du site sur lequel j'ai pris cette biographie n'est pas très claire...

Ainsi, tout au long de ses sorties, La Brigade assoit sa notoriété (et un mot compliqué, un !) ce qui aboutit à la conception de la B.O (bande originale, pour les inclutes) de "Zonzon" (très bon film d'ailleurs, avec entre autres Jamel Debbouze). Mais Ziko n'est alors plus dans la Brigade et cela se fait ressentir : les sons ne sont plus aussi percutants qu' avant. Reste à savoir si 2 Fray, Le K.Fear , Fredo et leurs acolytes sauront être à la hauteur pour leur premier album qui sort en juin 99. Le groupe a sorti les grands moyens : désormais, elle roule avec Universal, la plus grosse maison de disques qui a englouti Polygram. Du coup, la Brigade a plus d'aisance pour pondre un album bien travaillé: le groupe, qui est réduit à 8 membres s'exile à la campagne pour taffer intensément (avec les vaches) sur "Le Testament" (le premier album donc). C’est le premier album qui réunit IAM, Faf Larage du coté marseillais, et NTM et Arsenik (Secteur A) (du très lourd donc). L’album sera disque d’or (wah la chance !).

 

A Partir de là, je reprends en partie le relais. S'en suivront les albums intitulés "Il était une fois..." (d'où le titre de mon article) sorti en juin 2001, et l'album "Un esprit libre" qui lui est sorti en novembre 2005.

 

Voilà, là se finit la biographie, sûrement incomplète, mais j'espère qui vous donnera envie de la compléter par vous-même, ce serait le plus beau des remerciements.

Je vais passer vite fait sur la critique de ces albums (je la fais générale, étant donné qu'il ne m'ait pas été possible d'écouter aussi longtemps que désiré tous les albums... Pas de réclamations ? "Si moi je ne suis pas d'accord ! D'abord le copier/coller, ensuite ça et puis quoi encore, je vais me plaindre, vous allez v..." *SHBAM* Pas de réclamations donc ? OK je continue.). Bon en gros, c'est du très lourd. Du très bon rap français, à des années lumières de la plupart des choses que l'on entend en général à la radio (à part peut-être quelques uns...). Le nombre de rapeurs étant assez élevé, ceci permet d'assurer une diversité dans le style et dans le flow très intéressante (j'aime pas là, ça devient trop sérieux, va falloir que je fasse une blague bientôt) et chaque rapeur à un style propre qui se différencie clairement des autres. De plus le groupe n'hésite pas à expérimenter de nouveaux horizons, comme en témoigne leur collaboration sur un morceau avec Mass Hysteria (groupe de rock) dans l'album "Il était une fois...", ce qui constitue en 2001 une révolution (maintenant mettre des rythmes un peu rock dans le rap devient de plus en plus courant... Enfin courant, on s'est compris hein... Ne vous immaginez pas un morceau de rap faire le 100 mètres qu'on soit bien d'accord). De plus, les interludes de leurs albums étant assurés par le comique Dieudonné, à travers diverses répliques à la fois drôles (mais pas plus que moi... Comment ça ça doit être à chier alors ? Pffff je resterais à jamais incompris je pense !) amis aussi et surtout très intelligentes (en particulier pour celles du premier album, les autres sont plus basées sur le modèle "drôle").

Sinon que dire... Ah si ! Si vous ne connaissez pas encore ce collectif/groupe (je tolère les deux... 'suis sympa ce soir), courez (du verbe courir cette fois exactement) vous procurer un ou plusieurs de leurs albums/maxis (maintenant que vous savez ce que c'est je peux utiliser le mot...). Je ne pense pas que vous soyez déçus, pour peu que vous ayez une ouverture d'esprit qui vous permette d'écouter du rap, ou que vous aimiez ça tout simplement (si si ça existe je vous jure ! Une fois je me baladais dans la rue et j'ai vu quelqu'un qui en écoutais et qui souriais... Impressionnant, je l'ai pris en photo d'ailleurs.).

 

Bon voilà, comme vous l'avez remarqué sur cet article, je ne suis pas du tout schizophrène hein, et je n'aime pas parler tout seul ! Et non je ne suis pas fou moi, contrairement à d'autres qui essayent de le faire croire (je ne sais pas pourquoi mais ce soir ma cible était seleniel... "Qui aime bien châtie bien" comme on dit dans les région reculée, et acculée..., du Bengladesh). En espérant que vous ayez passé un bon moment à lire cet article (j'en doute ^^),  et puis bin, à la prochaine.

Voilà c'est ça... La sortie c'est par là, à droite, oui oui, là où on voit des silhouettes de tronçonneuses s'agiter... C'est qu'elle a faim, le tyran (problème de féminin/masculin et alors ? Un problème ?). Alors on la nourri avec les personnes qui viennent lire les articles. Désolé c'est comme ça. Les seuls qui en réchappent deviennent fous et on les interne. C'est le cas de Grenouille Bleue (qui s'appelait avant Sylvie, mais qui s'est soudainement mise à coasser et à se peindre la peau en bleu), plus une autre adepte du sabre laser et j'en passe...

4 décembre 2006

Danny Elfman et les Oingo Boingo.

Il y a tellement de chose à aimer sur cette terre que même une vie entière ne serait pas assez longue pour étancher ma soif de découverte. Alors je mise sur le hasard, la curiosité, le conseil d’un proche ou d’un ami pour agrandir mon esprit de chose qui fait de moi un être unique, un original comme j’aime bien me définir. Alors pour être original, je cherche de l’originalité dans tout les contexte pouvant exister.
Aujourd’hui, j’aimerais partager avec vous une petite pierre de l’univers musical qui mérite d’être un minimum connues et reconnues. L’univers musical, un insondable océan dont seul le haut de l’iceberg appelé commercial est connu. Le commercial, ce n’est pas trop mon truc, je ne dis pas ne pas en consommer de temps en temps, mais je préfère largement des styles musicaux qui prennent le temps d’être apprécié à sa juste valeur. Et parmi les différents styles que j’ai pu apprécier, j’ai décidé de vous faire découvrir un ovni des années 80, les Oingo Boingo.
Mais avant d’en parler un peu plus, je vais tout d’abord vous présenter le principal créateur de ce groupe hors du commun, j’ai nommé Danny Elfman.

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Danny Eflman est un de ces nombreux artistes de l’ombre dans le monde cinématographique. Tout le monde apprécie ses œuvres sans vraiment savoir qu’il en est le créateur. Au jour d’aujourd’hui et ceux depuis ces 20 dernières années, Danny Elfman est reconnu comme étant un des plus grand compositeur de musique de film, au même niveau qu’un John Williams ou qu’un Ennio Morricone. Et si aujourd’hui il est autant plébiscité dans le monde du cinéma, c’est grâce à son énorme travail effectué avec Oingo Boingo. Mais ce n’est pas l’unique raison, car il aura fallu qu’un jeune réalisateur fan des Oingo Boingo décide de s’attacher les services de cet artiste musical pour que Danny Elfman est enfin la reconnaissance du public, chose qu’il n’avait pas avec Oingo Boingo. Ce jeune réalisateur n’était autre que le grand Tim Burton.

C’est en 1980 que Danny Elfman débuta sa carrière avec Forbidden Zone, le premier film de son frère Richard Elfman dont il signa la BO avec les Mystics Knights of Oingo Boingo (renommé simplement Oingo Boingo par la suite). Mais c’est en 1985 que ça carrière dans le cinéma commença réellement avec le premier film de Tim Burton, Pee Wee’s Big Adventure.
Malheureusement, Danny Elfman n’a jamais était récompensé pour son travail. Souvent nominé au Oscar, Danny Elfman attend toujours le jour où il sera reconnut par ses pairs. Remplis de talent, ce génie est capable d’aborder tous les thèmes et tous les styles en donnant ce qui est le plus important pour un film, une ambiance. Malgré son travail avec Oingo Boingo, ce n’est qu’à travers les BOs que Danny Elfman révélera tout son talent en signant les plus belles musiques de ce siècle (Edward aux Mains d’Argent, l’Etrange Noël de Monsieur Jack, Batman, …). A noter que Danny Elfman est née un 29 mai 1953 à Amarillo au Texas.

Extrait de sa Filmographie:

- Pee Wee’s Big Adventure
- Fantôme en Fête
- Beetlejuice
- Batman
- The Simpson (tv)
- Edward aux mains d’argent
- Dick Tracy
- Darkman
- Batman Returns
- Batman (da)
- Evil Dead III Army of Darkness
- L’Etrange Noël de Mr. Jack
- Mission Impossible
- Fantôme contre Fantôme
- Mars Attacks !
- Men in Black
- Will Hunting
- Sleepy Hollow
- Family Man
- Spy Kid
- La Planète des Singes
- Spiderman
- Men in Black II
- Dragon Rouge
- Hulk
- Big Fish
- Spiderman II
- Charlie et la Chocolaterie
- Les Noces Funèbres

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Bien avant de devenir un véritable groupe musical, les Mystics Knights of Oingo Boingo était une troupe de théâtre délirante fondé par Danny Elfma et son frère Richard. Avant d’apparaître dans Forbidden Zone, les Mystics Knights signèrent un disque en 1978, aujourd’hui introuvable.

D’une certaine manière, vu le nombre de membre que composé Oingo Boingo, le groupe était considéré comme collectif. Pas moins de huit membres se partagèrent les tâches au sein du groupe. La plus part restèrent fidèle à Oingo Boingo jusqu’à la fin, en 1995. Parmi la formation de base, Danny Elfman était celui qui s’était attribué le plus de tâche. Leader charismatique, compositeur de talent, mais également parolier de génie et plus surprenant encore, chanteur au style inimitable. Danny Elfman compose tout, écrit tout et chante tout et c’est autour de son immense travail que gravité les autres membres du groupe rendant la cohésion possible. Parmis eux, il y avait Steve Bartek guitariste talentueux qui jusqu’au bout restera au côté de Danny en le suivant dans le monde du cinéma en devenant producteur. John « Vatos » Hernandez, batteur exceptionnel qui insuffla un son unique à Oingo Boingo. John Avila bassiste qui remplaça rapidement Kerry Hatch présent dans les premiers albums. Le trio responsable de l’omniprésence des cuivres, Dale Turner à la trompette, Sam Phipps et Léon Schneiderman aux saxophones. A noter que la place du clavier changera assez fréquemment dans les différents albums.

Le groupe est originaire de la côte Ouest des Etats-Unis, et malgré le statut culte qui leur collera rapidement au dos grâce notamment aux textes de Danny Elfman et à l’originalité expérimentale des compositions délirantes, Oingo Boingo n’aura pas vraiment de succès durant toute leur carrière, vendant peu et se classant très bas dans les classements américains. Et c’est pour cette raison que Oingo Boingo est de ce fait totalement inconnu en France, ce qui est vraiment dommage.

Parlons maintenant de ce qui nous intéresse le plus dans Oingo Boingo, la musique. Globalement, on pourrait classer Oingo Boingo comme étant un groupe new-wave, mais ça ne serait pas certainement judicieux de les cantonner dans ce style tant musicalement Oingo Boingo est un ovni. Oingo Boingo est un groupe chaleureux avec ses cuivres omniprésents, dynamique avec ses rythmes effrénés, le tout dirigé par le talent incroyable de Bartek à la guitare et à la voix sublime et aux textes formidables de Elfman. Malheureusement, le son de Oingo Boingo évoluera très peu le long de leurs carrières rendant leurs chansons difficiles d’accès. A la première écoute, c’est un son vieilli des années 80 qui nous accueil, un son qui pourra rapidement lasser si on ne fait que survoler les albums du groupe, mais Oingo Boingo est beaucoup plus profond que ça. C’est avec Oingo Boingo que Danny Elfman dévoilera tout son talent de compositeur et c’est avec ses textes que Tim Burton reconnaîtra son univers qu’il exploitera plus tard au cinéma.

Justement, de quoi parle Oingo Boingo ? Quel genre d’univers musical Danny Elfman veut faire partager dans ses textes ? Et bien c’est simple, l’univers de Oingo Boingo est le même que celui de Tim Burton, d’une grande cohérence et d’une qualité soutenue. Danny Elfman s’inspire énormément de la paranoia, du macabre, de l’humour noir, des peurs pour ses textes, se permettant par moment d’inclure des propos politiques et sociaux. Au final, Oingo Boingo est un savant mélange entre un son festif, amusant et léger, et des paroles durs, ténébreuses, tristes et moqueuses. Le résultat parfait entre une musique entraînante et des textes psychotiques.

En 15 ans d’existence, Oingo Boingo marquera leurs existences avec 7 albums, 2 doubles lives, 2 compilations et même un album « solo » de Danny Elfman.

Discographie:

- Only A Lad (1981)
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- Nothing To Fear (1982)
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- Good For Your Soul (1983)
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- So-Lo (1984)
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- Dead’s Man Party (1985)
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- Boi-ngo (1987)
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- Boingo Alive (1988)
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- Skeletons In The Closet (1989)
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- Dark At The End Of The Tunnel (1990)
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- Best O' Boingo (1991)
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- Boingo (1994)
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- Farewell (1996)
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- Anthology (1999)
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Evidement, mon sujet ne servirait pas à grand chose si je ne vous proposé pas d'écouter quelques morceaux d'Oingo Boingo pour que vous puissez vous faire une idée du style trés particulier du groupe.

- Dead's Man Party

- Little Girl

- Weird Science

- Just Another Day

- Private Life

- Stay

- Gratitude

Voila, ce n'est qu'un tout petit échantillon de ce que peut faire Oingo Boingo et il manque certaines de leurs plus belles chansons, si je les trouve, je n'hésiterais pas à les mettres à votre disposition.

20 novembre 2006

Renaud

1973/74 : époque           Dandy chanteur des rues

                             Cette année-là, Renaud va vivre son "         époque Dandy " : chemises en dentelles, cravates lavallières,         il fréquente les hauts lieux de Montparnasse...
        C'est à cette même époque qu'il fait la manche dans         les cours d'HLM, sur les marchés, devant les bistrots etc.. Il         gratouille sa guitare et pousse ses chansonnettes ainsi que tout le répertoire         de Bruant, Fréhel, etc..., accompagné à l'accordéon         par son ami Michel Pons. Ces deux p'tits jeunes à la gouaille de         gavroche plaisent bien.        

Alors qu'ils se produisent devant le " Café de la Gare           ", ils sont repérés par Paul Lederman, le producteur           de Thierry Le Luron et de Coluche, qui les engage en première           partie de Coluche au Caf'Conç' (sous le nom des P'tits Loulous),           un music-hall sur les Champs-Elysées. Mais Renaud refuse d'enregistrer           l'album que Paul Lederman lui propose (mi-reprise, mi-création).

                      
                     

1975 le premier           disque : (et c'est pas pour de rire...)

                      Au Caf'Conç, un soir, Jacqueline Herrenschidt et         François Bernheim (lesquels signeront la musique de " Ecoutez-moi         les gavroches ") lui proposent d'enregistrer un disque de ses propres         chansons, il accepte (Hexagone, Société tu m'auras pas,         Amoureux de Paname, etc...). "Amoureux de Paname" est né.        
        Bien que réalisé avec de petits moyens, et malgré         une critique peu favorable des journaleux, le disque se vend.
        Mais Renaud croit que c'est pour rire, il ne réalise pas vraiment         qu'il a un talent caché et que sa découverte va être         un grand pas pour l'avenir de la chanson française.             

1977 : "Laisse           béton"

                             Après quelques concerts en province (avec Gilou,         l'accordéoniste de Pierre Perret), "Laisse béton",         le deuxième album de Renaud, sort enfin. Totalement différent         du premier. Dans ce disque, on trouve la puissance d'écriture qui         lui est propre. Il chante la zone, l'amour, les bandes de jeunes, nous         fait découvrir le verlan et son amour pour la banlieue et les loubards.

        Cette même année, il continue sa carrière de comédien         dans une pièce de Martin Lamotte intitulée : " Le secret         de Zonga ".
        Il joue à " La Veuve Pichard " (aujourd'hui " Le         point virgule ") toujours dans le Marais, son quartier fétiche         à cette époque-là. C'est ici qu'il rencontre Dominique         qu'il épousera plus tard.                       

                     

1978 : la découverte          

                              En avril 1978, le nouveau venu         de la chanson française monte sur la scène du Printemps         de Bourges et fait un tabac à la suite de son tube : " Laisse         béton " dont le 45 tours s'est très bien vendu...         une star est née ?                        

1979 : "Ma           gonzesse"

                      Troisième album de Renaud, toujours dans le même          que " Laisse béton "...
        "Ma gonzesse" (chanson d'amour dédiée à         Dominique), mais aussi "Chanson pour Pierrot", (qui décrit         un fils que Renaud invente et aime), "J'ai la vie qui m'pique les         yeux", chanson triste et douce, "Peau aime", jeu de mots,         d'humour et de démystification.
        Quelques chansons, qui " bougent " un peu plus, se trouvent         aussi sur cet album ("Ch'timi rock", "C'est mon dernier         bal", etc.... ).                                                  

Première           grande salle parisienne

                      Après les cafés théâtres et les sombres rues,         Renaud se produit enfin sur une vraie scène parisienne : "         Le Théâtre de la Ville ", une salle de huit cent personnes         certes, mais pleine tous les soirs pendant cinq jours... Un très         bon début !                       

1981 : l'arrivée           de Tonton et le retour de Gérard Lambert

                      13 ans après mai 68, un autre mois de mai historique, mai 81,         le 10 exactement, Tonton (François Mitterrand) est élu.         La Gauche prend le pouvoir et Renaud sort un nouvel album : " Le         retour de Gérard Lambert ", un album assez teigneux aussi.         "Manu", une chanson triste, d'un pauvre type largué,         "La blanche" l'histoire de Michel (Pons, Roy, Colucci ? ? ?),         un drogué désespéré, "Soleil immonde",         chanson écrite et composée par Coluche, "Oscar",         pour l'admiration de son grand-père mineur, un peu d'humour avec         "le père Noël noir", description des petites gens         avec "Mon beauf" et "Banlieue rouge", etc....        

Encore un disque de bonne qualité qui se vend très bien.

                      
                     

1982 : un Olympia           pour lui tout seul

                      Adieu loubard !

        En 1982, à l'Olympia, Renaud ne fait pas ses adieux à la         scène : il fait ses adieux à une période. Il donne         ses derniers concerts " loubards "... Finie l'agressivité         de "Marche à l'ombre" et "Gérard Lambert"         : il donne un récital teigneux pour la dernière fois, il         ne veut plus se donner cette image de voyou qui lui colle à la         peau depuis quelques années.

        Le double album "Un Olympia pour moi tout seul" est le dernier         de Renaud-loubard, la pochette est pourtant la plus zone de toutes. Renaud         a un air très méchant avec un blouson noir, sur un fond         noir. Pas de jeux de scène sophistiqués, pas encore, juste         une guitare en bandoulière, les jambes arquées, un peu plus         de musiciens qu'à Bobino (des choristes), toujours Jean-Louis et         Amaury (qui est toujours fâché), et toujours des salles remplies.                              

                     

1983 : Renaud           la tendresse

                             Après l'époque loubard, voici l'époque         tendresse. Renaud sort un nouvel album, enregistré à Los         Angeles. " Morgane de toi " est le 6ème album de Renaud,         le dernier chez Polydor. Un album différent des autres, autant         musicalement qu'au niveau des paroles, toujours la révolte et l'anti-militarisme         ("Déserteur", "2ème génération"),         l'humour ("Près des autos tamponneuses", "Doudou         s'en fout", etc..), l'amitié ("Loulou", "Pochtron"),         le grand large ("Dès que le vent soufflera"...). Mais         surtout beaucoup de tendresse ("En cloque" et "Morgane         de toi").

        La pochette du disque (photo David Séchan) est d'un  complètement         différent des précédentes, image de force et de fragilité,         Renaud porte sa fille dans ses bras. Serge Gainsbourg (le grand Gainsbarre)         a réalisé un clip superbe pour la chanson Morgane de toi.


1986 : le retour           de la chetron sauvage

                             La chetron sauvage, c'est du verlan, ça         veut dire la tronche sauvage. Un mec qui suce son pouce (avec son bandana         rouge) parce qu'il s'est piqué le bout du doigt avec un hameçon         n'a rien de sauvage ! Mais c'est le nom que Renaud a choisi pour la publicité         de son nouveau spectacle au Zénith (rien à voir avec la         marque de voiture qui faisait une pub pour ses chevrons sauvages à         la même époque).        

Renaud est de retour au Zénith, cette fois pour un très           grand spectacle, un port sur scène, un bateau le "Karaboudjan"           (pas celui du capitaine Haddock), des musiciens qui sont de vrais matelots,           Jean-Louis Roques est toujours là, Amaury n'est plus trop fâché,           parce qu'il est le seul à pouvoir jouer de la batterie dans un           port. Yann Benoît, Gérard Prévost, Alain Labacci,           Luc Bertin, Chinois etc.
          Un jeu de scène magique, un très grand spectacle. Une           salle remplie pendant un mois (180 000 personnes en tout !) et guichets           fermés tous les soirs pendant la tournée qui a suivi en           France, en Suisse, en Belgique, en Allemagne, au Québec.

                      
                     

On n'a plus notre           meilleur copain

                      Le 19 juin 1986, Renaud est à Montréal quand on lui annonce         la triste nouvelle ; Coluche est mort d'un accident de moto. Il écrit         aussitôt une chanson pour lui rendre hommage ("Putain de camion").         Chanson qu'il chantera, sur scène à la suite de sa tournée,         et qui sera le titre de son prochain album.                       

                     

Putain de camion          

                      Pour son prochain disque, "Renaud ne fera         aucune promo, aucune radio, ni presse pourrie, ni télé craignos",         un album noir, un bouquet de coquelicots. Selon la légende, le         coquelicot poussa sur la terre où coula le sang des Communards.         Cet album est dédié à Dominique et Lolita, et à         Marius et Romain, les fils de Coluche.
        Sans promos, ni télés, le disque s'est très bien         vendu.

        Toujours autant de révolte, d'amitié, d'humour, d'amour         et de nostalgie, mais comme aucune promo ne doit être faite, je         n'en parlerai pas plus (même 14 ans après).

                     

Visage pâle           attaquer Zénith

                      Octobre 88, un arbre énorme et majestueux (un bonzaï         géant !) a poussé à La Villette.

        Enfin à Montpellier plus exactement. Pour continuer son pied de         nez envers les médias, Renaud fait sa première parisienne,         au Zénith de Montpellier, ce qui ne l'empêche pas de faire         un nouveau triomphe, et de remplir le Zénith (de Paris) pendant         plus d'un mois et les salles de province, de Suisse, de Belgique et du         Québec par la suite.

        Un décor magique, un arbre gigantesque, de la vraie pelouse, une         balançoire accrochée à une branche, un banc où         l'on peut s'asseoir 5 minutes, un accordéoniste devenu jardinier         (après avoir été matelot 2 ans avant), Amaury n'est         plus fâché, il est perché à la cime, il domine         la situation, des choristes déguisés en vampires, un cœur         avec des initiales gravées sur le tronc, et un p'tit chanteur aux         ch'veux jaunes en pleine forme.               

1991 : marchand           de cailloux

                      Après la grande gloire du Zénith et de la tournée         qui a suivi, nouvel album : "Marchand de cailloux".        

Un album plus " sage " que les précédents,           bien que certaines chansons n'envoient pas dire ce qu'elles ont à           dire, le côté " chanteur engagé " reste           présent.

       

"Marchand d'cailloux" : explique bien que ce monde est dégueulasse.
          "L'aquarium" aussi, au travers de ce pauvre petit poisson           rouge innocent, qui cherche un trésor planqué, sans voir           que le monde qui l'entoure est complètement pourri.
          "Olé" : encore un sujet pas négligeable : "           la corrida ", tout ce folklore autour d'une pauvre bête qu'on           assassine sauvagement et cruellement pour la gloire d'un homme et son           habit de lumière.
          "La ballade nord-irlandaise", (qui est superbe), "Le           tango des élus", "P'tit voleur", "500 connards",           sont bien énervantes aussi pour ceux qui sont concernés.
          On retrouve un peu d'humour avec la suite de "Ma chanson leur a           pas plu".
          Et toujours beaucoup de tendresse et de nostalgie : "Je cruel",           "Tonton", "Dans ton sac", etc.

                      
                     

1992 : le casino           de Paris

                      Le 11 mai 1992, pour ses quarante ans, Renaud monte sur la scène         du Casino de Paris. Une salle plus chaleureuse et plus conviviale que         les précédents Zénith, pas de décor pharaonique,         toujours les mêmes musiciens (un peu moins nombreux).
        Aucune tournée à la suite de ce spectacle, juste des festivals         d'été (Francofolies, Leysins, etc.).        

                     

Au Nord c'était           les corons...

                             C'est juste après le Casino de Paris         que Claude Berry (qui le lui avait promis depuis plus de dix ans) "         trouve " enfin un rôle qui colle à la peau de Renaud.        

Etienne Lantier dans Germinal de Zola, le rôle d'un mineur, révolté,           qui veut changer cette société.
          Renaud ne pouvait pas refuser un tel rôle. En mémoire de           son grand-père, il accepte volontiers.
          Il joue aux côtés de Jean Carmet, Miou-miou, Gérard           Depardieu, etc.

       

Un très grand rôle dans un très grand film !


Charlie hebdo          

                      De 1992 à 1996, Renaud a écrit chaque semaine une chronique         dans Charlie hebdo. Deux recueils sont sortis : " Bille en tête         " et " Envoyé spécial chez moi ".
        Il a fait une tournée en Bosnie avec Philippe Val.


                    

  J'avoue que je me suis pas fatiguer pour la bio je l'ai prise sur son site officiel. Sacher juste que ceci est temporaire le temps d'en refaire une vraie avec mes petite mimines. Peut-être qu'elle seras moins compléte que celle ci mais elle auras le merite d'être personnel. En attendant la catastrophe je vous laisse vous regaler avec celle ci

20 novembre 2006

Loituma

Qui d'entre vous n'as jamais cliqué sur ce lien : http://baumanprod.free.fr/Site%20de%20la%20BAUMAN/Poireau.swf
Et bien j'ai une grande nouvelle : AJT a decouvert qui en etait l'auteur et surtout il as toruvé la version compléte de cette chansson (dont nous n'avons sur le lien que j'ai mit que ce que j'appelerait le refrain passez en boucle)

Pour faire simple je ne vais même pas faire un copier collé! Je vous met directement le lien!
http://fr.wikipedia.org/wiki/Loituma
Vous saurez tout sur eux!
En esperant que cela vous pousseras a cherchez a mieux les connaitres et surtout a les ecoutez. (pour ma part je pense avoir d'ici peu un albums d'eux entre les mains). Et surtout n'oubliez pas que ce groupe ce n'est pas que cette petite animation que vous avez pu voir!!!!!

20 novembre 2006

Marcel et son orchestre

Biographie

A la fin des années 80, 4 copains de lycée, Fabrice, Laurent, Luc et Franck, se réunissent dans un café de Boulogne sur mer autour d'une Suze et de quelques points communs : la glande, l'humour Carambar, le Muppet Show, quelques films cultes, l'admiration pour les "grands" de la chanson française et leurs différentes inaugurations d'hypermarchés (c'était à la mode). La première préoccupation de ce qui allait devenir "le collectif de divergence" était d'emmerder le monde et de s'en moquer. S'imposant "un peu" dans un concert de soutien au comité Stop-racisme de Boulogne, le groupe prend le nom de Marcel et son Orchestre et crée un répertoire en 3 jours. Ce 1er concert eut lieu le 16 mai 1986. Il y avait Fabrice à la guitare et au chant, Luc à la basse, Laurent à la batterie et Franck aux percussions et au chant. Ce 1er concert fut aussi le dernier de cette formation.

Après une année et demie de repos bien mérité, Marcel réapparaît dans une formation différente et déguisée. Maintenant, le groupe est composé de Fabrice au chant et guitare, Laurent à la basse, Sylvine à la guitare et au chant, Toto, champion des Flandres de guitare hawaïenne, à la guitare, Franck aux perc et chant et Vincent à la batterie. Après quelques concerts, Sylvine nous quitte pour cause de non-déguising et babisme aggravé suivie de Fabrice qui est remplacé par Luc (oui, oui, le 1er bassiste). Le groupe trouve son 1er vrai local, un véritable blockhaus de la 2ème guerre mondiale tout en béton et en fer sur une falaise de Le Portel. Seuls les lapins et les mouettes protestent un peu. En 1989, Marcel arrive en demi-finale des sélections régionales du Printemps de Bourges. C'est à cette occasion que nous rencontrons Tof. Depuis quelques mois, le groupe cherche des cuivres et a rencontré Tibal. Et voila Marcel doté d'une magnifique et inamovible section de cuivre. Nanou nous rejoint aux choeurs et divers travaux ménagers. Le groupe commence à sortir de la région boulonnaise et fait son 1er concert à Lille en 1990 pendant la braderie. Du coup, fier comme tout, il entre en studio pour concevoir une magnifique cassette joliment intitulée "Bel Air". A cette époque arrive Fred au poste de tromboniste. Il ne restera pas longtemps avec nous, supportant mal le vaste bordel qu'était le groupe. Donc, durant cette période, nous sommes 9 sur scène, record jamais égalé. Marcel écume les scènes et tremplins de la cote d'opale et en 1991, surprise, le groupe représente la région aux découvertes du printemps de Bourges. Au début de cette année Nanou nous quitte, c'est la dernière fille à jouer dans Marcel (mis à part Miss Bouli bien sûr!). Arrivée de Grand-Frank aux choeurs et chorégraphies extrémistes. Les concerts se multiplient et Marcel et son Orchestre devient même un groupe in-ter-na-tio-nal en allant jouer à Ostende. Bon, c'est pas loin, mais quand même!
Une première formation acoustique (unplugged quoi!) voit le jour : les Institos..... il n'y aura qu'une demi douzaine de concerts. Marcel enregistre une autre cassette appelée "Funky Tongues". Ce n'est pas la peine de chercher après, elle n'a pas été distribuée. Luc décide de partir pour suivre ses études et élever des enfants (pleins!). Il est remplacé par Damien, un Lillois, ancien chanteur des Raving Monsters. Peu de temps après, Toto et Grand Frank s'en vont vers de nouvelles zaventures.
JB, (alias John Bob), rencontré à Lille lors de concerts où il nous faisait les retours, intègre le groupe et trouve facilement sa place entre guitare et castagnette (c'est à dire qu'il est ibérique, le bougre). Quelques mois après, en octobre 1993, Marcel entre de nouveau en studio, toujours à Boulogne, pour enregistrer son 1er disque, le célèbre et rarissime 5 titres bleu, "éponyme" pour les intimes. Ce disque, ainsi que "Funky Tongues" nous permet de démarcher auprès d'organisateurs hors région et en juin 1994, c'est le 1er concert du groupe en bretagne. On s'y sent si bien que très régulierement nous y retournons déguster crêpes, chouchen et autres saucisse-galette! La plupart des membres travaillant ou étudiant à Lille, Marcel emménage dans un nouveau local de répétition à côté de Douai. En septembre 1994, Damien décide d'arrêter de nous suivre pour travailler (en effet, Marcel ne nourrit personne), et élever ses enfants. Son remplaçant s'appelle Edouardo, ancien chanteur des "Par et les mauvaises langues". Durant un mois de transition, il y aura deux chanteurs principaux sur scène. Edouardo est un petit Sarde (de Douai) au chorégraphies hallucinantes et doté d'un véritable don pour la pyrotechnie à 2 francs. (euh, pardon, à environ 30 eurocents). Une petite année passe avec une nouvelle tournée bretonne mais Laurent a envie de vivre plus tranquillement et d'assurer son avenir (ce qui est assez problématique avec le groupe). Après plusieurs auditions, où on nous a dit, entre autre, que nous étions "harmoniquement pas clair", nous tombons sur la perle (du nord) rare en la personne de Bouli qui de surcroît est Boulonnais. Il avait d'ailleurs déjà croisé Marcel en 1990 quand il avait fait avec son groupe "Love town" notre 1ère partie lors d'un concert mémorable au théâtre de Boulogne/Mer.
Depuis quelques temps, le public nous réclame de plus en plus un "vrai disque". Franck a l'idée de lancer une souscription et le "politburo" approuve : on en vend un peu plus de 300 et en mars 1996 le groupe entre en studio pour 9 jours et accouche de "Sale Bâtard!". (On passe sur les titres auxquels vous avez échappés!). L'album sort en 2 version : Une pour les souscripteurs avec un packaging boite de camembert numéroté avec le tissu à carreaux, des confettis et autocollants, etc..., donc encore un collector, et une "ique". En fait, ce disque est une compilation du répertoire de l'époque, de titres que nous jouions sur scène depuis des années. La sortie de "Sale bâtard" est l'occasion d'une grande fête à l'Aéronef.
Aimant décidément beaucoup la Bretagne, Marcel s'y installe 1mois et demi au cours de l'été et sillonne la région de bars en festivals (dont les Vieilles Charrues) en bars (parce qu'il y en a beaucoup en Bretagne). En mai 1997, Edouardo décide de rejoindre la femme de sa vie à Roanne. Le groupe retourne donc à 6 en studio pour enregistrer "Disez pas sans le sachant" un 4 titres. La place laissée par notre Sarde préféré ne va pas rester longtemps vacante. Jean-Jean, ancien guitariste des Spécimens, croisé au cours de concerts débarque de son Maine et Loire natal pour reprendre le flambeau et le micro dés juin 1997. 2 semaines plus tard, Marcel joue aux Eurockéennes de Belfort : on n'est pas peu fier!!
Pendant un an, le groupe tourne et compose pour entrer de nouveau en studio en Septembre 1998 afin d'enregistrer "Crâne pas, t'es chauve". Cet album marque plusieurs changements : 1 mois complet de studio, des morceaux écris exprès pour cet album, une distribution nationale, un changement de graphiste (Boucq, le génial créateur de Jérôme Moucherot, remplace Cap'tain Nico qui avait jusque là assuré la quasi-totalité des graphismes de Marcel) et, enfin, l'arrivée d'un impresario ou manager, c'est selon. De plus, après dix ans de bénévolat (pour les plus anciens) arrive l'intermittence : on peut commencer à vivre de notre musique. La tournée de "Crâne pas..." est l'occasion de s'acoquiner avec la Ruda Salska pour une quarantaine de dates à travers l'hexagone. Jean-Jean nous annonce mi 1999 qu'il en a assez d'être loin de chez lui et de sa famille (c'est vrai que 600 kms, ça commence à faire), et Marcel reprend sa quête du graal : trouver un nouveau chanteur. (si vous avez bien suivis, Jean-Jean est déjà le 5ème!!!). Très vite, nous sommes en contact avec Claude ancien (excellent) bassiste de Blackwite et Shine, groupes de métal Lillois. Celui-ci accepte de prendre ce poste à risque et après 2 mois de répétition, Marcel reprend la route. En novembre, le groupe devient réellement international en s'envolant pour le Québec et sa poutine (non, non, pas le bourreau de la Tchétchénie mais une spécialité "spéciale" locale).
En 2000, nouvelle tournée à travers la France avec quelques excursions belges et suisses qui s'achève en apothéose au festival des Vieilles Charrues devant 40 000 personnes. Après des vacances bien méritées commence en septembre la préparation d'un nouvel album, mais Vincent doit arrêter pour cause d'oreille qui fuit et danger de surdité sévère. Il est remplacé par James, ancien batteur de plein plein de groupe, qui lui aussi vient de la côte d'opale. Malgré qu'il soit à moitié anglais (quand même!) il s'adapte trés vite au groupe et vice-versa. De décembre 2000 à janvier 2001, Marcel enregistre à Bruxelles "Si t'en reveux, y'en re n'a". La pochette est confiée aux bons soins de Jean Solé, un monument (et c'est même pas pour rire) de la bande dessinée et de l'illustration.
"Si t'en reveux..." marque aussi le début d'une collaboration avec Wagram Music, un (très) gros indépendant.
Il s'en suit une très grosse tournée de 4 mois où le groupe joue dans tous les festivals de France et de Navarre et se déplace en tour-bus (ou, pour échapper à la mauvaise influence de James, en autocar de galas). Peu après, Marcel tourne son 1er clip "Tout l'temps t'aimer toujours".         Dés Septembre, une nouvelle tournée se profile à l'horizon. Elle débute par un gros concert à la braderie de Lille et se terminera en décembre dans la même ville, à l'aéronef où Marcel a carte blanche et décide de "voir rouge" pour 2 soirées. Tous les concerts de cette tournée sont enregistrées pour répondre à une attente du public : un album Live. Finalement, nous ne garderons que les concerts des 2 soirées "Marcel voit rouge" pour créer "Youpii, Grovii, Heavii, Crazii, Sexii Show!!!". Un bien bel album avec pleins d'invités et de surprises (on peut y découvrir, entre autre, un documentaire sur Marcel on ze road).

Le groupe reprend vite la route pour défendre le live sur scène mais « la malédiction des chanteurs de les Marcel » nous rattrape. Malgré les apparences, Claude vit mal son histoire dans Marcel et déprime. (le syndrome du clown triste peut être ?). Après plusieurs alertes, il disparaît une heure avant le début d'un concert. Le groupe décide de jouer quand même (à 6 donc) au grand soulagement de l'organisateur et d'avoir une franche explication avec son chanteur. Clodio décide d'arrêter et de partir se ressourcer en Inde et au Népal (c'est-à-dire qu'il est bouddhiste comme Richard Gere ou Emmanuelle Béart). Il y restera presqu'un an.
Le groupe se pose alors la question de l'opportunité de reprendre un nouveau chanteur avec tout ce que cela implique. Etant en pleine tournée, ce n'est vraiment pas possible. Les concerts se feront à 6, en réaménageant les morceaux et le spectacle : Tof prend de plus en plus de chants et Franck abandonne progressivement les percus pour se consacrer au chant et au « menage de revue ». Malgré les craintes du groupe, le public semble apprécier. (Certains même ne s'aperçoivent pas que Claude n'est plus là et sont très surpris quand nous leur disons qu'il n'était pas sur scène !). Cette tournée s'achève donc dans cette formation et déjà MESO commence à composer un nouvel album. Pendant la préparation de ce nouveau disque, le groupe n'effectue que quelques concerts, la plupart en formation acoustique, sous le nom de « Ze Higgins » dont un concert de soutien aux ouvriers de Metaleurop au stade couvert de Lievin.
Le lundi 21 avril 2003, aux environs de 10h17 pour être très précis, le groupe prend la direction Louvain (ou Leuven pour parler local) et le studio Impuls, bien connu des amateurs de métal. (plein plein de groupes français y ont enregistré). Et c'est parti pour 3 ou 4 semaines de prises (selon l'avancée du travail). A la réalisation de l'album, il y a Latti Kronlund, un suédois, bassiste et producteur d'un groupe newyorkais : "Brooklin Funk Essentials". Il a aussi déjà travaillé avec Khaled et Isaac Hayes. Stephane 'kramé' Kramer, le propriétaire du studio l'assiste. Le groupe est logé à 40 kms de là, en pleine campagne flamande ou, dixit James "dans le trou du cul du monde", dans un magnifique gite. Au moins, nous avons pu admirer la passion belge pour la décoration de jardin et les boites aux lettres délirantes!
Le travail est assez intensif avec des horaires de 10h du mat à 21h du lundi au samedi. L'essentiel des prises se fera au cours des 2 premières semaines malgré une grippe intestinale (bien typique) qui clouera alternativement James et Tibal au canapé ou au lit, c'est selon! Latti utilise une méthode de travail qui surprendra beaucoup les chanteurs ; en effet il peut y avoir 5 ou 6 interprétations radicalement différentes pour un même morceaux, Latti faisant "sa soupe" chez lui, au mixage.
La 3ème semaine sera consacrée à la finition des morceaux et à l'enregistrement des invités musicaux qui sont au nombre de 4. Gilles, qui joue dans les Dubians et Dataz a fait des scratchs, Benji, de la Caravane électro, a joué du sitar, fred 'el pulpo' a fait des percus, comme il l'avait déjà fait sur 'si t'en reveux...' et enfin David a fait du piano et des claviers. Ce même David sera d'ailleurs sur scène avec le groupe pour la prochaine tournée, qui se fait donc à 7 musiciens. Après de nombreux brainstormings, il a été décidé que cet album s'appellerait 'Tous pour un, chacun ma gueule!', titre que nous pensons bien dans l'air du temps de la conjoncture de l'époque à laquelle nous vivons mon pauvre monsieur!
La réalisation de la pochette a été confié aux bons soins de François Boucq qui avait déjà commis celle de 'Crâne pas...' 13 titres ont été enregistré plus plusieurs intermèdes dont une apparition du mythique groupe dissident de Meso, les Enculés, dont les fans de longue date doivent se souvenir!

tout les infos: http://www.marceletsonorchestre.com/index.php

Perso j'aime beaucoup se groupe pour sa fraicheur (oui aprés toute ces années y'as de la fraicheur!!!) son humour, sa qualité musical (oui y'as pas que trois note utilisé pour chaques chansson) et surtout leur paroles qui donne toujours envie de sourire quelque soit le sujet (bon des fois le sujet ne donne pas forcement envie de sourire mais al maniére dont il est traité s'occupe de sa!)

Il donne leur point de vue mais bien souvent c'est dans l'humour... jamais rien de lourd!!!

Bref que dire pour vous donnez envie de les connaitres? RIEN il faut ecouter... simplement!

Aprés toute ces années ils ne sont pas encore tombé dans le circuit "je fait du fric" sa vaut la pein de depnsser des sous pour leur albums!!! Une fois qu'on as ecoutez on peut plus s'en passer...

Donc: courrez chez votre discaire

   

Liloo

 
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